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JUSTICE & HIP HOP ?

La Police

Pour une partie privilégié elle représente la justice. Pour les “autres” elle veille au maintien de l’ordre. La police, corps indispensable à la nation et au respect des lois, a un passé assez tendu avec le monde du rap. Que dis-je ? Un passé et un présent.

Beaucoup oublient que l’essence du Hip-hop est le combat contre les injustices. Créé dans les années 70’ dans le Bronx, quartier chaud de New York City, le Hip-hop a toujours traité de sujets comme les violences policières et l’incarcération de masse. 

Il n’a pas fallu longtemps avant que la musique ne s’exporte en France et sans surprise, nous avons les mêmes problèmes. Plus implicites dans leurs discours et plus subtils dans le traitement des minorités, beaucoup trop de français minimisent les violences policières et les propos racistes que certains représentants de l’État se permettent de tenir. 

IAM groupe de rap français

thebackpackerz / IAM

HIP HOP FRANÇAIS ?

Les années 80

 

 

Le genre fait ses premiers pas dans les cités françaises mais ce n’est pas ce qui va le populariser.

Malgré de brèves apparitions des rappeurs US dans certains programmes télévisés, ce n’est qu’à la fin des années 80’s que le Hip-Hop commence à être commercialisé. De Assassin, IAM, tous reprennent les codes du Hip-Hop américain. En parallèle les premiers médias consacrés à ce nouveau genre, Rapline, Get Busy et l’Affiche.

HEIN ?

La France

 

 

Si le rap américain est porté par des textes très plus conscients et d’énonciatifs avec des artistes comme 2Pac, les Fugees, Nass ou Jay-Z.

Le rap français sera « funky », (dansant et cool), ce qui permet la popularisation du genre (et une diffustion massive en radio).

Quant au rap plus hardcore, il survit avec des artistes comme NTM ou MC Soolar. Ce dernier change la donne grâce à ses textes riches au langage soutenu dans une musique que l’on considère à l’époque alors comme étant celle du petit peuple.

« Désarroi déjà roi, le monde rural en est l’exemple. » – NTM

La dure réalité de la vie en banlieue est un sujet tabou pour la nation. En 1993, après la sortie de la chanson Police, une enquête est ordonnée par le parquet de Paris. 

En 1995 éclate l’affaire NTM, où deux camps se dessinent :

  • Ceux qui pensent que le rap encourage la violence contre la police
  • Ceux qui insistent en disant que la police est excessivement violente en banlieue. 

 

 

NTM groupe de rap

philippelenoir-popculture / NTM

EN GROS 

NTM

 

 

En 1985, un concert est organisé par SOS Racisme dans le but d’empêcher l’élection d’un membre du FN en tant que maire de Toulon, où Joeystarr et Kool Shen crieront haut et fort leur aversion pour le système judiciaire.

«Nique ta mère, je nique la police, j’encule et je pisse sur la justice, revendiquent vivement les deux hommes. Où sont ces enculés de bleus et la justice qui nous emmerdent toute l’année?» 

Les policiers présents portent plainte et le groupe est mis en examen pour «outrages à personnes détentrices de l’autorité publique ». Mais manque de pot pour eux, le magistrat est un ancien policier. Ils sont condamnés à 2 mois de prison avec sursis (et 50 000 francs d’amende).

 

LES AUTRES ?

Sniper

 

 

L’an 2000 marque un tournant dans le rap. Plus populaire, les politiciens prêtent de plus en plus attention aux messages véhiculés dans le rap et cette fois-ci, c’est le groupe SNIPER qui est ciblé. 

Lors d’un concert à Rouen, le 28 avril 2004, voici ce qui est dit par le collectif :

« On n’est pas dupes, en plus on est tous chauds, pour mission exterminer les ministres et les fachos (…) Frère, je lance un appel, on est là pour tout niquer, leur laisser des traces et des séquelles avant de crever ».

À l’époque, Sarkozy qui les avait déjà à l’œil, les attaquent en justice. La Cour d’Appel de Rouen se fonde sur la sortie du single 1999, pour rejeter la demande de l’ex-ministre de l’Intérieur. Le groupe risquait alors 5 ans de prison et 45 000 euros d’amende.

 

 

DES PROCÈS 

Une révolte

 

 

En octobre 2005, après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, des émeutes ont lieu dans les banlieues de toute la France. Au lieu de remettre en cause le système, 153 députés et 49 sénateurs décident de pointer du doigt les rappeurs.

  • Les accusations ? “Racisme anti blanc et haine de la France” … Les accusés ?
  • 113, Smala, Ministère Amer, Lunatic, Salif et Monsieur R.

Les peines demandées iront loin, notamment pour Monsieur R. qui risquera 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende avant d’être relaxé par la justice. (source)

Malgré la liberté d’expression, les procès vont quand même se multiplier, quel que soit le niveau de popularité du rappeur. La Rumeur, Abdul X et aussi Morsay, tous vont y passer pour avoir eu des propos sur la police. source. Liberté d’expression, vous dites ?


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