After Hours
Une chose à retenir dans la discographie d’Abel, c’est la diversité dans le genre. Depuis la récente popularisation du terme « urban », pour qualifier les artistes R&B modernes, The Weeknd se permet plus de liberté musicale. Ses premiers projets sont à l’opposé de la musique que l’on retrouve dans l’album After Hours, mais totalement ! Excepté l’atmosphère planant qui nous aspire dans son univers, son registre est passé du R&B à de la pop très inspirée par la synthpop. Avec la montée des sonorités 80’s comme Dua Lipa sur son dernier album, c’est rafraichissant de voir un autre artiste oser briser des barrières.
Ceci était ma pensée avant d’écouter l’album …
Ce disque est vraiment un projet très particulier, oui particulier ! Ses 3 albums précédents donnaient l’impression d’écouter une session de thérapie à la Hitchcock. Et c’est la première impression qui vient à l’esprit lorsqu’on commence l’écoute de l’album sur Alone Again. Tu vois le show Stranger Things ? Vous avez remarqué comment ils utilisent la musique pour annoncer la transition entre les 2 mondes ? La stratégie est la même, on modifie sa voix pour être en accord avec le refrain. Ce qui est intéressant, et qui peut être remarqué pendant tout l’album, c’est que The Weeknd continue de poser vocalement comme un chanteur R&B. Ceci est d’ailleurs (probablement) la recette de son succès. Il donne l’impression, aux critiques qui sont réticentes au R&B, qu’il propose un album rythm & blues moderne. Cette technique continue sur les morceaux comme Hardest To Love, Snowchild ou Scared To Live. Les chansons sont deux « ballades » sur l’amour compliqué, la base même des chansons R&B non ? Par ailleurs, il s’agit des tracks où il pousse le plus vocalement. M. essaye limite de rivaliser avec R. Ke.. celui dont on ne prononce plus le prénom. Une chose à dire il reste ingénieux.
Un peu de Rythm & Blues par ci, un peu par là …
Snowchild sort du trio puisqu’il ressemble le plus à ses anciens morceaux. On place cette track en #5 pour une raison; elle va ouvrir la deuxième partie de l’album. En premier lieu nous avions les chansons qui ont mis le ton de l’album, les plus risquées. En second lieu, les musiques qui se rapprochent le plus de ses gros succès, soit juste avant de perdre l’auditeur. Nous trouvons donc à la suite Escape From L.A qui match bien avec la Track 6. En outre, dès la piste 5 la tracklist reprendre la route de ses sonorités les plus appréciées du public jusqu’à Heartless.
Premier single et premier #1 de l’ère, il sonne exactement comme certains de ses gros succès, notamment Party Monster.
On a encore ici cette envie de proposer un album hybride. Or cette intention était assez évidente lorsqu’il a sorti les premiers singles de l’ère. En effet le lendemain Abel a sorti la Track 9 de l’album, qui a été #1 aux USA (ainsi que la France et le Royaume-Uni), Blinding Lights.
Faut dire les choses ouvertement, cette chanson c’est de la pop pure et dure. Avec une production en béton et sortant du lot parmi les chansons Trap qu’on entend partout, elle devient avec le temps ma chanson préférée de l’artiste. Une vraie pépite parmi un ensemble de titres qui n’ont pas vraiment de jus. D’ailleurs, une deuxième chanson se rajoute à la liste des pépites de l’album et il s’agit de In Your Eyes, qui est elle aussi devenue une favorite du public.
Une fin décevante …
De là Abel fait une erreur comme beaucoup d’artistes en négligeant la fin du disque. Hormis la chanson After Hours, la fin est totalement dispensable. Cette critique a justement dû arriver aux oreilles du label. Depuis la sortie de l’album, une édition deluxe est sortie ainsi que 3 nouveaux titres et des remix.
Le projet sonne précipité, ou préparé sans l’ambition de faire mieux que Starboy. On espère que l’album de Rihanna n’aura pas ce problème. Le côté hybride du projet est beaucoup moins nuancé, et il sonne très opportuniste. Toutefois, les productions sont bien travaillées et le travail vocal est bien au dessus de la concurrence, à voir le résultat en live …
Highlights de l’album :
Blinding Lights, After Hours, Scared To Live.
Note : B. Un album qui sonne travaillé malgré un résultat plutôt tiède.
Et pour vous, serait-ce le dernier album de ce style pour The Weeknd ?
See you back on ANTHEM
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